Il y a quelques années, parler de camping à un camping-cariste, c’était quasiment dire un gros mot et s’exposer à devoir se laver la bouche avec du savon. En quelques années, les choses ont quelque peu évolué. Il suffit de se promener à travers les allées d’un camping pour le constater. Le nombre de camping-cars qui restent quelques jours, voire beaucoup plus, a nettement augmenté.
Comme une caravane
Si vous décidez de passer une ou plusieurs nuits dans un camping, on vous attribuera le même type d’emplacement que pour une grande tente ou une caravane. Certains établissements, pour tenir compte du poids du véhicule, ont même prévu de sols stabilisés (dallages, revêtement en dur). Dans certains 4 et 5 *, vous pourrez choisir des emplacements « Grands confort » comprenant l’alimentation en eau mais aussi une évacuation pour les eaux usées. Pour vider les cassettes, vous pourrez utiliser des vidoirs spéciaux dans les sanitaires. Cela dit, aujourd’hui beaucoup de campings ont pris en compte cette clientèle et ont installé de véritables aires de services. Pour parler d’argent, comptez en moyenne de 25 à 40 € la nuitée pour un 4* et de 35 à 55 € la nuitée pour un 5* en fonction de la période de la saison. Cela vous permettra en particulier de profiter de toutes les installations du camping (sanitaires, piscines, restaurants), de participer à toutes les animations comme n’importe quel client.
Stop accueil pour un tarif plus abordable
Pour les campings caristes qui ne recherchent qu’une halte sécurisée et confortable pour la nuit, il existe le réseau « Stop accueil ». Il regroupe plus de 500 campings qui proposent des tarifs spéciaux pour les camping-cars de passage avec des horaires imposés : 18 heures pour l’arrivée et 10 heures pour le départ le lendemain matin. Il vous en coutera 9 € la nuit pour 1 ou 2 *, 11 € maxi pour 3* et 14 € maxi pour 4 et 5*. Certains établissements ne demandent que 8 € quel que soit le nombre d’étoiles.
L’exemple auvergnat
En tout état de cause, les campings ont fait de très gros efforts ces dernières années pour faire venir chez eux les camping-caristes. De ce point de vue, l’opération « Week-end Liberté en Camping-car » initiée par la fédération auvergnate de l’Hôtellerie de Plein Air en juin 2016 est très révélatrice. Il s’agissait d’offrir trois nuits gratuites dans la trentaine d’établissements qui participaient à l’opération. Preuve du succès de la démarche et signe d’une demande, la réflexion du président de la Fédération Régionale, « cette année, nous avons accueilli plus de camping-cars que de caravanes. Certains sont même restés jusqu’à trois semaines »
Des installations et des services dédiés
Parce qu’ils sont conscients de ce que cette clientèle peut apporter ou parce qu’ils souhaitent limiter les mouvements de véhicules à l’intérieur, certains campings sont allés très loin pour l’accueil des camping-cars. En 2012, le patron du Bois Joly à Saint Jean de Mont en Vendée a investi plusieurs centaines de milliers d’euros dans la réalisation de l’aire de service « Le repos des Tortues ». Il s’agit d’un immense espace ouvert 24/24 et toute l’année. Le nombre de place est de 98. Il s’agit d’emplacements en goudron ou en herbe de 50 m² en moyenne. Il vous en coutera de 8,50 € à 12 € selon les périodes de la saison. Le Wifi est gratuit. D’autres, sans forcément aller aussi loin, se sont engagés dans cette démarche avec des emplacements dédiés et regroupés sur une partie du terrain avec des voies de circulation plus large pour faciliter les manœuvres et éventuellement un accès sur l’extérieur.
De plus en plus fréquemment, des campings proposent des solutions de mobilité aux camping-caristes qui souhaitent séjourner longtemps. Il peut s’agir de vélos compris dans le prix de l’emplacements ou des locations de voitures à très bas prix, comme des véhicules électriques de types Renault Zoe.
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